Le début de l’été est là, les belle sorties en extérieur sous le ciel bleu ne donnent qu’envie de lever la tête ! Un rapace tournoie lentement haut dans le ciel, c’est surement un Aigle royal ! Partons ensemble à la découverte du Roi des Montagnes. L’Aigle royal est le plus grand prédateur ayant survécu en Suisse. Par l’inaccessibilité de son royaume de montagne, il fut partiellement protégé des assauts de la civilisation et des persécutions humaines. Facilement identifiable par sa grande taille, ses doigts relevés au bout des ailes et sa longue queue, il est l’emblème de nos Alpes. Sa population en Suisse ne se comptabilise qu’au nombre de 350 à 360 couples, ce qui lui donne le statut d’oiseau potentiellement menacé. (Liste rouge des oiseaux nicheurs en Suisse) L’Aigle royal se rencontre également à basse altitude, là où le paysage est semi.couvert et peu intensivement exploité. Leurs territoires recouvrent entre 50 et 100 km2 ce qui offre une répartition assez homogène sur des espaces comportant des parois et falaises rocheuses, et moins souvent des arbres. La nidification ayant lieu souvent sur des anfractuosités rocheuses en attitude entre 1100 et 2500 mètres. Par an, un couple pondra une fois deux œufs avec un succès reproducteur très variable selon les altercations avec les congénères souvent violentes et les influences humaines croissantes. La moyenne de reproduction se situe à 0,3 poussin par an et par couple. La Suisse porte une grande responsabilité dans la conservation de l’Aigle royal dans l’arc alpin. Elle abrite en effet un quart de la population de l’oiseau dans son territoire. Pour observer l’Aigle royal, la clé est de s’armer de patience, et se rendre en montagne, dans un espace ouvert et si possible à proximité d’une falaise – sans pour autant se mettre à ses pieds, ce qui ne ferai que déranger l’oiseau ! L’Aigle est reconnaissable par sa grande taille (entre 75 et 88 cm avec une envergure allant de 1m90 à 2m25) et par sa couleur uniformément brun foncée, sauf la nuque ocre doré. Son bec est puisant et épais et en vol ses ailes sont longues et larges et sa tête et queue sont proéminentes. (Il s’agit sur la photo de l’article d’un juvénile, reconnaissable a ses tâches blanches sous les ailes et la queue. Elles s’assombriront avec l’âge).
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